Alice au pays des horreurs
Spectacle jeune public
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PRESENTATION
Alice, une petite fille de 10 ans, est emmenée de force par son père dans le jardin. Celui-ci ne veut plus qu'elle regarde la télévision car, dit-il, "la télé ça tue l'imagination des enfants". Alice lui répond : "Qu'est-ce que c'est l'imagination ?". Le père obligera Alice à rester dans le jardin. C'est alors que des personnages tous aussi bizarres et loufoques les uns que les autres vont apparaître et disparaître...
Une pièce de théâtre pour jeune public avec de nombreux personnages qui peut être jouée par des jeunes ou des adultes (hormis Alice qui est une petite fille d'environ 10 ans)
Fiche technique
25 personnages
Certains rôles peuvent être joués par la même personne, en changeant de costume et de maquillage.
Le nombre de femmes et d'hommes est adaptable, certains des personnages imaginaires pouvant être aussi bien joués par des hommes que par des femmes.
Personnages:
Alice, une petite fille de 10 ans environ.
Le père d'Alice.
Le lapin. Alerte rouge. Dico. Tiftif. Toupet. Pellicule. Savonnette. Bulle de savon. Coquelicot. Bouton d'or. Marguerite. Picassette. Goguette. Salvadorette. La Reine. Clopin. Clopan. Cahincaha. Le chat. Le chien. Le cousin Victor. Pioupiou. Cuicui. La 2eme Alice.
Décor:
Un jardin..
Vous pouvez faire une reconstitution fidèle avec de véritables plantes ou faire plus simple avec un décor peint.
Le banc-coffre est important. il faut qu'il y ait une ouverture à l'intérieur permettant aux personnages d'y entrer ou d'en sortir par l'arrière sans que le public ne les voit.
Costumes:
Les costumes des personnages imaginaires peuvent être symbolisés ou plus réalistes.
Musique:
La musique n'est pas indispensable. Une musique au début et à la fin suffit.
Extrait
..........
ALICE : (criant en direction des coulisses) J'en ai marre d'être dans le jardin. (Elle s'assoit sur le banc) J'aimerai bien qu'il pleuve, comme ça ils seraient bien obligés de me faire rentrer.
* Un oiseau passe la tête au-dessus du mur.
PIOUPIOU : S'il n'y a que cela pour vous faire plaisir, c'est très facile.
ALICE : (sursautant) Aaahhh... Vous ne pouvez donc pas arriver autrement qu'en me faisant peur ? Et d'abord, qui êtes-vous ?
PIOUPIOU : (entrant par la porte) Mon nom est Pioupiou et je vous présente mon collègue : Cuicui. (L'oiseau entre sur scène)
CUICUI: si vous voulez de la pluie, vous devez faire appel à nous parce que c'est notre travail.
PIOUPIOU : Nous sommes les oiseaux faiseurs de pluie.
ALICE : Et comment faites-vous ?
CUICUI : C'est très simple, nous chantons.
ALICE : Vous chantez ?
PIOUPIOU : Oui, mais nous chantons très mal, ce qui fait qu'à chaque fois que nous chantons, il se met à pleuvoir.
CUICUI : Je sais, vous allez nous dire : ordinairement, les oiseaux chantent bien et juste. Mais nous ne sommes pas des oiseaux ordinaires.
PIOUPIOU : Et si vous voulez qu'il pleuve, il suffit de nous demander de chanter.
ALICE : Allez-y, chantez, je serai curieuse de voir ça.
CUICUI : (fou de joie) C'est vrai, vous le voulez vraiment ?
PIOUPIOU : Ah, enfin quelqu'un qui a besoin de nos services. Ce que je suis content. Vous comprenez, d'habitude, les gens réclament toujours du soleil. C'est pourtant joli, la pluie. (Sortant une baguette) chorale, en place, s'il vous plaît.
ALICE : (regardant vainement partout) Une chorale ? Où ça ?
CUICUI : Ne cherchez pas, c'est nous, la chorale.
PIOUPIOU : Attention, à mon commandement, un deux, trois !
* Les oiseaux se mettent à chanter tellement faux qu'Alice est obligée de se boucher les oreilles. La pluie se met à tomber sur un espace réduit de la scène. Les oiseaux cessent de chanter.
PIOUPIOU : Et voilà le travail ! Qu'est-ce que vous en dites ?
ALICE : (regardant la petite flaque d'eau) C'est tout ?
CUICUI : Comment ça ? C'est tout. Est-ce que c'est de la pluie, oui ou non ?
ALICE : Oui, mais il n'y en a pas beaucoup.
PIOUPIOU : Et voilà ! Les gens ne sont jamais contents. Ils demandent de la pluie, on leur donne de la pluie, et voilà les remerciements, on trouve qu'il n'y en a pas assez..
CUICUI : Ils en veulent toujours plus, jamais satisfaits de ce qu'ils ont.
PIOUPIOU : Toujours en vouloir plus et encore plus.
CUICUI : C'est à vous dégoûter de rendre service.
PIOUPIOU : Puisque c'est comme ça, nous allons offrir nos services ailleurs. Ici, ils ne sont pas appréciés à leur juste valeur.
CUICUI : Vous mériteriez que nous reprenions notre pluie.
* Les oiseaux s'en vont très fâchés.
ALICE : Attendez, je ne voulais pas vous vexer, je voulais simplement dire... oh, et puis zut !
* Entrée du père qui tient à la main un verre d'orangeade.
LE PÈRE : Tiens, Alice, j'ai eu des remords. Je t'ai quand même amené un verre d'orangeade. (Il marche dans l'eau et regarde aussitôt Alice) Qu'est-ce que ? Alice ? Qu'est-ce que c'est que cette flaque ?
ALICE : C'est de la pluie, Papa.
LE PÈRE : De la pluie ? Il est tombé de la pluie alors que le soleil brille de tous feux ? Et cette pluie est tombée à cet endroit précisément et pas ailleurs
ALICE : Oui, c'est à cause de ces oiseaux qui ont mal fait leur boulot.
LE PÈRE : Des oiseaux ? Ca ne serait pas plutôt un cochon, ou plutôt une cochonne qui s'appelle Alice et qui n'a pas eu le courage d'aller jusqu'aux toilettes ?
ALICE : (comprenant le malentendu) Oh, Papa, qu'est-ce que tu penses ? Tu ne vas tout de même pas croire que c'est moi qui ai ... qui ai... ?
LE PÈRE : Si ! Je crois ce que je vois. Alice, tu vas te dépêcher d'aller chercher un balai et une serpillière et me nettoyer cette flaque de... de... de pluie.
ALICE : Et mon orangeade ?
LE PÈRE : Ton orangeade ? Voilà ce que j'en fais. (Il boit cul sec le verre d'orangeade) Allez, ouste ! File chercher la serpillière.
* Ils sortent. Peu après, Alice réapparaît avec un seau, un balai et une serpillière. Elle se met à éponger la flaque d'eau. Une petite fille s'approche et la regarde.
LA FILLE : Qu'est-ce que tu fais ?
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