KEUF KEUF

Comédie à sketchs

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PRESENTATION

L'action se passe dans un commissariat où trois jeunes policiers apprennent le métier sous la direction d'un chef pas très commode. Dépots de plaintes, arrestations, etc. le rythme de travail est soutenu pour nos apprentis policiers qui voient déambuler de nombreux citoyens qui ne leur facilitent pas toujours la vie. Entre la dame à qui on a volé son chat, la cleptomane dépressive, les prostituées excentriques, les vieilles dames acariâtres et autres personnages tous aussi différents, nos débutants sont un peu débordés. Keuf Keuf est une comédie désopilante mettant en scène des situations burlesques et des personnages criants de vérité même lorsqu'ils sont caricaturés.

KEUF KEUF est composé de sept sketchs
1. Cleptomane
2. Un bon copain
3. Sortie d'école
4. Un bon garçon
5. Un métier lucratif
6. Le chat volé
7. Histoires de famille

Fiche technique

15 personnages
3 hommes, un adolescent, 11 femmes.
Certains rôles peuvent être joués par la même personne, en changeant de costume et de maquillage.
Le nombre de femmes et d'hommes est adaptable, certains rôles pouvant être transformés. Par exemple, Pélagie peut être un garçon. Il en va de même pour le fils du chef qui peut être une fille.

Personnages:
Les policiers:

Le Chef
Ginette
Ménard
Kovalski
...
Pélagie, la cleptomane
Edith, l'épouse de Ménard
Ginette, dame âgée
Chloé, dame âgée
Colette, dame âgée
Le fils du chef
Carole, prostituée
Lydie, prostituée
Paulette, vieille dame
Karine, jeune fille
Berthe, dame âgée

Décor:
une salle dans un commissariat.
Vous pouvez faire une reconstitution fidèle ou faire simple avec seulement un bureau et des chaises.

Costumes:
Les costumes des policiers sont les plus compliqués à trouver. Soit, vous avez dans vos connaissances des policiers à la retraite qui veulent bien vous prêter leurs anciens habits, soit vous les faites confectionner par une couturière.

Musique:
Musiques intermédiaires entre chaque sketch.
Musique de préférence dynamique et drôle.

Extrait

La sortie d'école

Entrée du chef. Il s'assoit au bureau et se met une perruque sur la tête. Il s'affuble ensuite de lunettes noires et d'une moustache. Il attend. Un temps. Entrée de Kovalski et Ménard. Ils rigolent.

MÉNARD : (riant) J'ai bien aimé quand, à la sortie d'école, tu as demandé les papiers aux gosses. La tête qu'ils ont fait !

KOVALSKI : (riant) Ils ont changé de couleur ! Tout vert ! La trouille de leur vie !

Ils aperçoivent le chef déguisé et s'arrêtent net, stupéfaits.

CHEF : Messieurs, bonjour !

KOVALSKI et MÉNARD : (ahuris) Bonjour Monsieur.

CHEF : Je vous en prie, asseyez-vous. (Il leur indique les chaises)

KOVALSKI et MÉNARD : (S'asseyant) Merci Monsieur.

CHEF : Que me vaut l'honneur de votre visite, messieurs ?

KOVALSKI : (Ahuri et regardant autour de lui) Ben, c'est que… Normalement on travaille ici…

CHEF : Vous avez peut-être une plainte à déposer ?

MÉNARD : (Aussi ahuri que Kovalski) Non, non… Nous, on vient pour bosser…

CHEF : Peut-être voulez-vous faire un changement de carte d'identité ou alors de permis de conduire ?

KOVALSKI : Non, non, rien de tout ça, on veut…

CHEF : Peut-être avez-vous été victime d'un cambriolage et vous venez le déclarer ?

MÉNARD : Non, m'sieur. Moi, j'ai pas été cambriolé, et toi Kovalski ?

KOVALSKI : Non, moi non plus…

CHEF : Vous avez peut-être assisté à un accident et vous venez témoigner ?

MÉNARD : Non, M'sieur, moi j'ai rien vu et toi, Kovalski ?

KOVALSKI : Non, j'ai rien vu non plus…

CHEF : (Plus sévère) Alors, messieurs, pourquoi êtes-vous ici ?

MÉNARD : Ben , on vient pour…

CHEF : (Très sévère) Vous venez pour faire perdre son temps à la police française ! Est-ce que vous pensez, messieurs, que les fonctionnaires de la police ont du temps à perdre ?

KOVALSKI et MÉNARD : Non, M'sieur.

CHEF : Est-ce que, messieurs, vous êtes de ces personnes qui croient que les fonctionnaires de la police arrivent toujours en retard, ne font rien de leur journée et passent leur temps à se tourner les pouces ?

KOVALSKI et MÉNARD : Non, M'sieur.

CHEF : Bien ! Alors, si vous n'avez rien à déclarer ni à témoigner, vous pouvez disposer. Au revoir, messieurs.

KOVALSKI et MÉNARD : (se levant) Au revoir, m'sieur…

Ils se dirigent vers la sortie, tout penauds. Arrivés à la porte, le chef les rappelle.

CHEF : Kovalski ! Ménard !

KOVALSKI et MÉNARD : (se retournant) Oui, M'sieur ?

KOVALSKI : (surpris) Comment vous savez notre nom, m'sieur ?

Le chef retire sa perruque, ses lunettes et sa fausse moustache.

MÉNARD : Ah, c'est vous, chef !… On vous avait pas reconnu !

KOVALSKI : (riant jaune) Ah, c'est rigolo, chef, vous avez voulu nous faire une blague…

CHEF : Abrutis ! N'importe quel couillon se met ici au bureau et vous demande de partir et vous, vous partez !

MÉNARD : Ce n'était pas n'importe quel couillon, chef, c'était vous, chef !

CHEF : Abrutis, vous ne le saviez pas que c'était moi.

KOVALSKI : Ah non, chef, moi je ne vous avais pas reconnu. Vous étiez bien déguisé, chef…

MÉNARD : Moi non plus, chef, je ne vous avais pas reconnu, j'ai cru que c'était quelqu'un d'autre. Vous êtes sûr que c'était vous, chef ?

CHEF : Bande d'abrutis ! Qu'est-ce que je vous ai appris ? Un policier doit avoir de l'autorité ! De l'autorité ! Et vous, vous laissez embobiner par n'importe quel couillon !

KOVALSKI : C'était pas n'importe quel couillon, chef, c'était vous !

CHEF : Abrutis, vous ne le saviez pas que c'était moi. Vous êtes la honte de la police française ! Et c'est à cette heure-ci que vous arrivez ? Trois quart d'heure de retard !

MÉNARD : Ben, on travaillait, chef, on a été surveiller la sortie d'école…

CHEF : Et qui vous a demandé d'aller surveiller la sortie d'école ?

KOVALSKI : Personne, chef. On a fait ça de notre propre tinitiative.

CHEF : Initiative, abruti ! Pas tinitiative !

KOVALSKI : C'est parce que je faisais la liaison avec propre, chef !

CHEF : Avec propre ! Puisque vous aimez bien faire la liaison avec propre, Kovalski, Allez balayer le bureau à côté et je veux que dans une demi-heure, il soit propre avec liaison ou sans.

KOVALSKI : (Tout penaud) Bien chef ! (Il sort, Ménard le suit)

CHEF : Ménard ! Où allez-vous ?

MÉNARD : Je vais aider Kovalski à balayer les liaisons, chef…

CHEF : (désespéré) Qu'est-ce que j'ai fait pour hériter d'andouilles pareilles ? Ménard, vous vous installez au bureau et vous accueillez les gens ! Compris ?

MÉNARD : (S'asseyant rapidement) Compris, chef !

CHEF : Et ne vous laissez pas embobiner par le premier couillon qui passe ! Ménard, comment doit-être un policier dans l'exercice de ses fonctions ?

MÉNARD : (avec hésitation, craignant de dire une connerie) Beau et intelligent, chef ?

CHEF : (criant) Autoritaire ! Abruti ! Ménard, je répète ma question : comment doit être un policier dans l'exercice de ses fonctions ?

MÉNARD : Autoritaire et abruti !

CHEF : (Désespéré) Je renonce… Je renonce… (il sort)

MÉNARD : Vous inquiétez pas, chef, je m'occupe de tout. J'ai tout compris… Autoritaire et abruti… Au fait, qu'est-ce que je dois faire, chef, je ne me souviens plus… Bah, je vais ranger le bureau… Le chef, il sera content… Il aime bien quand tout est rangé, le chef !

Ménard commence à ranger le bureau. Entrée de deux femmes d'un certain âge, très vieux jeu. Un look incroyable, presque caricatural.

GINETTE : Bonjour, Monsieur l'agent.

MÉNARD : (continuant de ranger) Bonjour…

CHLOE : (après un temps) Bonjour, monsieur l'agent.

MÉNARD : (continuant de ranger) Bonjour…

GINETTE : Dites, Monsieur l'agent, ça ne vous ferait rien d'arrêter votre rangement et de vous occuper de nous ?

Ménard redresse la tête, regarde les deux femmes et part dans un grand éclat de rire.

CHLOE : Vous ne vous sentez pas bien, monsieur l'agent ?

MÉNARD : (en riant) Arrêtez ! Cette fois, je vous ai reconnu…

GINETTE : Mais enfin, monsieur l'agent, reprenez vos esprits !

MÉNARD : (riant de plus belle) Arrêtez, arrêtez, je vous ai reconnu, je vous dis ! Vous avez voulu me faire le coup une deuxième fois, mais ça ne marche plus, je vous ai reconnu, chef ! Et là, à côté, c'est Kovalski ! Oh, la tronche ! La tronche ! Là, vous y êtes allé un peu fort, chef ! Vous n'aviez tout de même pas pensé que j'allai y croire avec une allure pareille ! Non, mais vous vous êtes vus ! (riant de plus en plus) Oh, la tronche ! La tronche ! Au concours de vieux travelos, vous feriez un malheur !

CHEF : (entrant) Au fait, Ménard, j'ai oublié de vous dire de faire attention aux papiers qui sont sur le bureau. Je les ai rangés par ordre alphabétique, alors ne foutez pas la pagaille ! (Il sort)

MÉNARD : (riant toujours) Bien, chef !… (cessant de rire) Chef ? … (Il se retourne avec inquiétude vers les deux femmes qui n'ont pas bougé d'un pouce et qui lui jettent un regard mitraillette) Vous n'êtes pas le chef ?… Kovalski ?… Non… Vous n'êtes pas Kovalski ?… (se levant doucement et tentant de s'éclipser discrètement) Euh… Excusez-moi, j'ai un petit travail urgent à finir de l'autre côté…

Ginette et Chloé se précipitent sur Ménard, l'attrapent par le col et le forcent à se rasseoir.

MÉNARD : (penaud) Ca ne fait rien… Je finirai tout à l'heure… C'était pas si urgent, dans le fond… Sinon… A part ça, ça va bien ?… Qu'est-ce que je peux faire pour vous ?

CHLOE : Monsieur l'agent, maintenant que vous avez repris vos esprits, nous pouvons vous dire pourquoi nous sommes là ?

MÉNARD : Mais bien sûr, je suis à votre service…

GINETTE : Monsieur l'agent, nous venons signaler le comportement suspect de deux individus… Vous ne prenez pas de notes ?

MÉNARD : (se précipitant) Euh… Si, si, bien sûr… (Il saisit une feuille et un crayon et écrit) Comportement suspect de deux individus… Vous êtes sûres qu'ils étaient deux ?

CHLOE : Nous savons compter, monsieur l'agent. Ils étaient deux à roder autour des enfants à la sortie d'école.

MÉNARD : A la sortie d'école ?… C'était peut-être des parents d'élèves.

GINETTE : Non, monsieur l'agent, nous connaissons tous les parents et ces deux-là n'en étaient pas, croyez-moi.

MÉNARD : Hommes ou femmes, les individus ?

CHLOE : Des hommes, et ils étaient déguisés en policiers.

MÉNARD : (soudain inquiet) En policiers ? … Vous êtes sûres ?

GINETTE : Sûres et certaines ! Ils avaient beau avoir le costume, je vous assure qu'ils n'avaient pas la tête de policiers. Des pervers, oui !

MÉNARD : (Peur d'être reconnu) Oh, vous savez, on n'a pas toujours la tête de l'emploi.

CHLOE : Et qu'est-ce qu'ils feraient à la sortie d'école, ces policiers ? Hein, je vous le demande ! Ils ont d'autres choses à faire que perdre leur temps à la sortie des écoles, vous ne croyez pas ?

MÉNARD : Oh oui, certainement…

GINETTE : Vous iriez, vous, surveiller la sortie des écoles ?

MÉNARD : (précipitamment) Moi ? Non, c'est pas moi, j'y étais pas !… Euh… Je veux dire, non, j'ai trop de travail pour aller à la sortie des écoles…

CHLOE : Vous voyez ! C'est bien la preuve que ces gens étaient des faux policiers ! Des pervers, je vous dis ! Et figurez-vous qu'ils ont demandé leurs papiers d'identité aux enfants ! Est-ce que des policiers feraient une chose pareille ? Je vous le demande.

MÉNARD : (de plus en plus gêné) Non, non, certainement pas…

GINETTE : Des faux policiers, on vous dit ! Qu'est-ce que vous comptez faire, monsieur l'agent ?

MÉNARD : Euh… eh bien… On va faire une enquête…

CHLOE : Vous ne demandez pas de vous donner leur signalement ?

MÉNARD : Si… si, bien sûr. A quoi ressemblaient-ils ?

GINETTE : A des pervers ! Il y en a un surtout, il avait une tête d'andouille. Ca se voyait qu'il est pas très futé… Les yeux marrons, je crois… Costume et képi de policier… Mais à part ça, je ne peux pas vous dire grand chose.

MÉNARD : (instinctivement) Tant mieux, tant mieux…

GINETTE : Comment ?

MÉNARD : Euh … Je veux dire : c'est peu ! C'est peu ! (avec crainte) Et le deuxième ?

CHLOE : Le deuxième, il avait une tête d'andouille aussi, les yeux bleus, je crois… Tenez, c'est un peu votre style, il vous ressemblait, la même tête de c… euh… la même tête, quoi !

MÉNARD : Oh, vous savez, on a tous un sosie…

GINETTE : C'est vrai, maintenant que vous m'y faites penser, madame Trouchmu, C'est vrai que c'est la même tête. Vous n'avez pas un frère, monsieur l'agent ?

MÉNARD : (fébrilement) Moi ? Non, non, je n'ai que des sœurs, et puis d'abord je suis fils unique !

CHLOE : Vous avez peut-être un cousin qui vous ressemble ?

MÉNARD : Non, non, je n'ai que des cousines !

GINETTE : Eh bien, dites donc, ils ne font que des filles dans votre famille ?

MÉNARD : Euh… oui, que des filles… Il n'y a que moi comme garçon… Et encore, quand j'étais petit, on a longtemps cru que j'étais une fille… Alors, vous voyez, ça pouvait pas être moi !

CHLOE : Ca pouvait pas être vous quoi ?

MÉNARD : Euh… Ca pouvait pas être moi qui ressemble à celui qui me ressemblait.

Entrée de Kovalski.

KOVALSKI : Ca y est, j'ai fini de balayer ! Putain de bordel de cul de la balayette ! (il aperçoit les dames) Oh pardon , je ne savais pas qu'il y avait du monde. (Un temps, puis il part dans un grand éclat de rire) Alors là non ! Une fois mais pas deux ! Si vous croyez qu'on va encore marcher ce coup-ci !

MÉNARD : (très gêné) Kovalski, calme-toi. Ces deux dames sont venues témoigner…

KOVALSKI : (riant de plus en plus) Oh non, tu ne vas pas me faire croire que tu as marché ? Oh, le con ! Oh, le con ! Allez, chef, arrêtez vos conneries ! Je vous ai reconnu, moi ! Remarquez, m'étonne pas que Ménard se soit fait avoir, vous y avez mis le paquet ce coup-ci ! Oh, la tronche de cake que vous avez !

MÉNARD : (essayant de rattraper le coup) Kovalski, arrête, c'est pas le chef !

KOVALSKI : (riant de plus belle) Ménard, t'es vraiment con ! Tu t'es encore fait avoir ! (il se dirige vers les femmes) Allez, chef, fini la comédie ! Bas les masques ! Enlevez votre perruque (il tire sur les cheveux de Ginette)

GINETTE : Mais il est complètement malade, ce type !

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