Une journée chez Maurice

Comédie

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PRESENTATION

La clope au bec, la casquette vissée sur la tête, Maurice est le tenancier d'un estaminet comme on en trouve tant dans les villages. Il n'est pas très avenant le Maurice ! Mais comme son café est le seul lieu de rencontre du village, il y a du passage chez lui. Et c'est une journée chez Maurice qu'on vous propose de passer en compagnie de tous les clients. De la prostituée aux frères attardés en passant par ceux qui sont atteints de problèmes d'élocution, le fermier ivrogne qui trompe son épouse avec son tracteur, la vieille fille institutrice qui tombe amoureuse du curé, les deux vieilles "branchées" qui s'essayent au haschisch ou encore la jeune fille bourgeoise entichée d'un ouvrier. Tout comme Maurice, le patron du bistrot, on assiste au drame de l'un et au bonheur de l'autre, à travers des personnages criants de vérité même lorsqu'ils sont caricaturés. Des personnages hauts en couleur qui vous feront hurler de rire dans des situations plus cocasses les unes que les autres.

Fiche technique

19 personnages

9 hommes 10 femmes

* Certains rôles peuvent être joués par la même personne.

Personnages

MAURICE, le patron du café
CLAUDE, prostituée
PAUL, frère de Louis
LOUIS, frère de Paul
LA FILLE, cliente de passage
MARTHE, mère de Célimène et Robert
CELIMENE, sœur de Robert
ROBERT, frère de Célimène
FERDINAND, mari de Louise
LOUISE, femme de Robert
HORTENSE, institutrice
LE CURÉ, curé
MARGOT, vieille femme
EMILIENNE, amie de Margot
HECTOR, vieil homme
YOUSSEF, chômeur
GERTRUDE, mère de Charlotte
CHARLOTTE, fille de Gertrude
HENRI, frère de Paul et Louis


Décor de café de village.

**
Costumes quotidiens

Extraits

* Le décor représente un estaminet comme on en trouve dans tous les villages. On peut construire un décor très réaliste ou se contenter du minimum, c'est à dire un bar, deux tables et quatre chaises.

* Maurice est au bar et lave des verres. Il n'y a personne d'autre dans la salle. Entrée de Claude, fille de joie.

CLAUDE: Bonjour, ma biche.

MAURICE: Bonjour. Passé une bonne nuit ?

CLAUDE: Je te dis pas. Je n'ai vu passer que des moches, des gros, des cons. J'ai rien fait du tout, même pas cent balles! Ah, le métier n'est plus ce qu'il était. Une caissière de supermarché fait plus que moi, maintenant. Et toi, ta nuit

MAURICE: J'ai dormi.

CLAUDE: Ah oui, c'est vrai, toi, tu dors la nuit.

MAURICE: Oui, comme les poules.

CLAUDE: Ah non, il y a des poules qui dorment le jour. Regarde-moi. Tiens, mets-moi un petit remontant, j'en ai bien besoin après la nuit pourrie que j'ai passé. Tu mettras ça sur mon ardoise.

MAURICE: La maison ne fait plus crédit.

CLAUDE: Allez, sois sympa, je vais sûrement me refaire la nuit prochaine.

MAURICE: Ca fait deux semaines que tu dis ça.

CLAUDE: Bon, laisse tomber, voilà un pigeon. T'auras peut-être pas besoin de me faire crédit.

* Entrée de Paul.

PAUL: Bonjour Maurice. Bonjour Madame.

CLAUDE: Bonjour jeune homme.

PAUL: Maurice, j'ai pas eu le temps de petit déjeuner ce matin, mets-moi un blanc cassis.

* Paul va s'asseoir à une table.

CLAUDE: Maurice, t'essaies de m'arranger le coup. Il a l'air mûr celui-là. Ca rattrapera peut-être ma nuit.

MAURICE: J'suis pas là pour ça.

CLAUDE: Allez, sois sympa. Si ça marche, je te réglerai mon ardoise.

MAURICE: C'est bon pour une fois.

* Maurice amène le blanc cassis à Paul.

PAUL: Merci Maurice.

MAURICE: Dis, j'crois que t'as un ticket.

* Paul cherche autour de lui un hypothétique billet perdu.

MAURICE: Mais non pas par terre. La dame au bar.

PAUL: La dame, là ?

MAURICE: Oui, la dame au bar.

PAUL: La dame, elle veut un ticket ? J'ai pas de ticket !

MAURICE: Mais non, elle veut faire ta connaissance. Alors, tu viens au bar et tu lui parles.

PAUL: Moi, parler à la dame ?

MAURICE: Oui. Tu vas au bar et tu lui parles.

* Maurice retourne derrière son bar. Paul ne bouge pas de sa chaise.

CLAUDE: Alors ? Ca mord ?

MAURICE: C'est pas dans la poche.

CLAUDE: Bon, alors j'emploie les grands moyens. La technique de l'approche camouflée. C'est ma spécialité. Personne ne sait mieux le faire que moi.

* Claude sort une cigarette et s'avance vers Paul.

CLAUDE: Bonjour beau blond, tu n'aurais pas du feu ?

PAUL: Non, Madame.

CLAUDE: Tu es sûr, regarde bien dans tes poches.

PAUL: Non, Madame, j'ai pas de feu, j'ai pas de ticket!

CLAUDE: Bon, ça ne fait rien. Je peux m'asseoir ?

PAUL: Non, Madame.

CLAUDE: Pourquoi, tu attends quelqu'un ?

PAUL: J'attends mon frère, Madame.

CLAUDE: Alors, si ce n'est que ton frère, je peux m'asseoir en attendant qu'il arrive. Je vais lui réchauffer sa place. Je suis usée. Regarde mon petit pied, il est tout fatigué. (elle enlève une de ses chaussures et croise les jambes de façon provocante en mettant le pied sur les genoux de Paul)

PAUL: Et l'autre pied ? Il est fatigué aussi ?

CLAUDE: Bien sûr, l'autre pied aussi. Ils ont marché toute la nuit.

PAUL: Ah ? Vous travaillez de nuit ?

CLAUDE: Oui, je travaille de nuit.

PAUL: Vous faites les trois huit ?

CLAUDE: Non, pas vraiment. Je marche et j'attends le client.

PAUL: Le client ? Vous travaillez dans un commerce ?

CLAUDE: C'est ça, un certain genre de commerce où on envoie les clients au septième ciel.

PAUL: Ah ? Vous travaillez dans une agence de voyage ?

CLAUDE: En quelque sorte, oui, mais uniquement les voyages vers le septième ciel. Tu connais ?

PAUL: Non, Madame, je suis jamais allé là-bas.

CLAUDE: Si tu veux, je t'y enverrai.

PAUL: Oh non, Madame, je supporte pas l'avion. Je suis malade en avion. Une fois, je l'ai pris et j'ai vomi sur ma voisine. C'est de sa faute, j'étais malade et elle a pas voulu que j'ouvre la fenêtre de l'avion. Alors, j'ai vomi.

CLAUDE: Ne t'inquiètes pas. Avec moi, il n'y a pas besoin de prendre l'avion pour se rendre au septième ciel. Et mon agence n'est pas chère, 50 euros le voyage aller-retour.

PAUL: C'est pas cher, 50 euros, c'est moins cher que EuroDisney.

CLAUDE: EuroDisney ?

PAUL: Oui, j'y suis allé à EuroDisney en bus avec mes frères et ma mère. Je voulais voir Mickey, mais c'était pas lui, il y avait un bonhomme dedans. Maman, elle a dit que le vrai, il était en Amérique.

CLAUDE: Pour 50 euros, si tu veux, je te fais Mickey en plus. Je mettrai les petites oreilles.

PAUL: Ah ? Vous faites les réductions de groupes ? Parce que avec mes deux frères et ma mère...

CLAUDE: Ecoute, tes frères, je veux bien les prendre avec toi, mais ta mère, il vaudrait peut-être mieux la laisser à la maison. Allez, tarif de groupe, disons 400 francs pour toi et tes deux frangins. Si ça t'intéresse, tu viens me voir chez moi, je te montrerai les prospectus pour le septième ciel. J'ai une petite piaule juste de l'autre côté de la rue.

PAUL: En face ? C'est la boucherie. Vous habitez dans la boucherie ?

CLAUDE: Non, pas dans la boucherie, mais juste à côté. Tu peux venir tout à l'heure si tu as un peu de temps, je te ferai visiter. La tapisserie est un peu vieillotte mais c'est mignon tout de même.

PAUL: Ah, si c'est pour bricoler, Madame, je préfère vous prévenir tout de suite, je ne travaille pas au noir. Maman ne veut pas, elle dit que c'est malhonnête.

CLAUDE: Elle a raison, ta maman. Il faut rester honnête. Bon, alors, c'est d'accord, tu viens chez moi tout à l'heure et n'oublie pas la petite monnaie pour le voyage, d'accord ?

PAUL: Bien, Madame.

* Claude se lève et se dirige vers Maurice.

CLAUDE: Ben, dis donc, qu'est-ce qu'il faut pas faire pour gagner sa croûte. Ils sont pareils que lui ses frangins ?

MAURICE: Pareils !

CLAUDE: Eh bien, ça promet. Bon, allez, au revoir Maurice. Au revoir beau blond et à tout à l'heure.

PAUL: Au revoir, Madame... Vous vous appelez comment, Madame.

CLAUDE: Mon prénom, c'est Claude. Appelle-moi Claude.

PAUL: Au revoir, Madame Claude.

* Sortie de Claude. Paul se dirige vers le bar.

PAUL: Remets un blanc cassis, Maurice, j'ai encore un petit peu faim.

* Louis entre sur scène.

LOUIS: Salut Maurice, salut frérot.

PAUL: Salut, frangin.

LOUIS: Belle journée, aujourd'hui.

PAUL: Ca, tu peux le dire. Pour une belle journée c'est une belle journée. J'ai rencontré une fille.

LOUIS: Une fille ? Une vraie ?

PAUL: Ben oui, une vraie. Qu'il est bête. Elle était pas en plastique.

LOUIS: Et qu'est-ce que tu lui as dit ?

PAUL: Rien. Je l'ai regardé. Comme ça. (Il fait un regard de séducteur) Tout est dans le regard, frangin. Je l'ai regardé, elle m'a regardé et hop! Ce soir, je vais chez elle.

LOUIS: Chez elle ?

PAUL: Oui, chez elle.... pour tapisser.

LOUIS: Ca alors! Comment t'as fait ?

PAUL: Tout est dans le regard, je te dis. Comme ça. (Il montre) Et si tu vois qu'elle s'intéresse à toi, tu lui fais un clin d'œil. Comme ça. (Il montre) Vas-y, essaie, toi.

LOUIS: Moi ?

PAUL: Ben oui. Si moi, j'y arrive, tu peux y arriver aussi. Vas-y, fais un clin d'œil.

* Louis ferme les deux yeux.

PAUL: Pas les deux yeux, sinon tu vois plus rien. Avec un seul œil.

* Louis fait un clin d'œil en faisant une horrible grimace.

PAUL: (sceptique) Ouais! Ca doit pas être ton bon œil. Essaie avec l'autre œil.

* Louis essaie avec l'autre œil mais fait toujours une horrible grimace.

PAUL: Bon, laisse tomber le clin d'œil. On va plutôt essayer le sourire, c'est important le sourire. Les femmes aiment bien les hommes souriants. Comme ça (il montre).

LOUIS: (pas convaincu) Tu souris, là ?

PAUL: (vexé) Ben oui, je souris. Ca se voit, non ? Vas-y, essaie.

* Louis sourit en déformant son visage ce qui lui fait un affreux rictus.

PAUL: Bon, laisse tomber le sourire aussi. On va tout jouer sur le regard.

* Louis fait un regard très sévère.

PAUL: Pas comme ça. On dirait Jacques l'éventreur. Tu la regardes et, mine de rien, tu passes ta main dans tes cheveux. Comme ça. (Il montre) Fais comme moi.

* Louis passe sa main sur sa casquette qu'il a oublié d'enlever.

PAUL: Enlève ta casquette, d'abord. Qu'il est bête!

LOUIS: J'ai pas lavé mes cheveux.

PAUL: (avec un air dégoûté) Ah ? Alors, laisse ta casquette... et laisse tomber la main dans les cheveux. C'est pas une bonne idée. Fais-lui plutôt un compliment. Tu la regardes et tu lui dis une petite phrase qui la flatte.

LOUIS: T'as de beaux yeux, tu sais.

PAUL: Non, pas ça. C'est trop connu. Et c'est trop direct. Il faut être plus romantique. Tu lui dis par exemple: "Votre visage a une peau fraîche comme la rosée du matin." Vas-y, essaie.

LOUIS: Vous avez un visage à boire du rosé frais le matin.

PAUL: (après un temps) Bon, c'est pas dans la poche. Laisse tomber la phrase romantique. Tu la regardes, c'est tout.

LOUIS: C'est tout ? C'est facile.

* A ce moment là, entre une fille qui s'installe à la table.

PAUL: Regarde, voilà une fille.

LOUIS: C'est une fille, ça ?

PAUL: Ben oui, c'est une fille. C'est pas un dromadaire. Qu'il est bête. On va essayer ce que je t'ai dit. Essaie d'attirer son attention.

* Louis claque des doigts en direction de la fille.

PAUL: T'es fou! Pas comme ça! Tu fais ce que je t'ai dit. Tu t'approches d'elle et tu lui souris.

LOUIS: J'oserai jamais.

PAUL: Mais si. Tu fais comme James Bond dans "Goldfinger". Il s'approche de la fille, il la regarde et hop! C'est dans la poche.

LOUIS: Oui, mais la musique ?

PAUL: Quoi, la musique ?

LOUIS: Dans "Goldfinger", quand James Bond approche de la fille, il y a de la musique.

PAUL: De la musique! ... Maurice, tu peux mettre de la musique ?

MAURICE: Pas de musique ici.

PAUL: Pas de musique... Bon, alors je vais faire la musique. On va essayer comme ça. Je me mets là bas, je fais la musique de "Goldfinger" et toi, tu t'approches comme James Bond et tu lui souris. D'accord ?

LOUIS: Avec la musique, d'accord. Mais j'ai pas de pistolet.

PAUL: Un pistolet ?

LOUIS: James Bond, il a toujours un pistolet... automatique avec silencieux.

PAUL: Qu'il est bête ! Tu vas pas pour la tuer, tu vas pour la draguer. T'as pas besoin de pistolet. Bon, je vais là bas et quand je fais la musique, tu t'approches.

* Paul va se positionner près de la fille et fredonne la musique de "Goldfinger". De temps en temps, il fait des gestes à son frère pour qu'il s'approche mais celui-ci ne bouge pas du bar. La fille regarde Paul avec un regard de plus en plus inquiet. Au bout d'un moment, elle se lève.

LA FILLE: (à Paul) Espèce de drogué.

* La fille sort. Paul s'arrête de chanter. Un temps. Il revient vers son frère.

PAUL: Tu veux une gifle ? Pourquoi t'es pas venu ?

LOUIS: J'ai pas osé.

PAUL: T'as pas osé, t'as pas osé! Il faut oser dans la vie. Comme moi, avec Madame Claude. Bon, il faut que j'aille travailler. La prochaine fille qui entre ici, tu fais comme je t'ai dit, d'accord ?

LOUIS: D'accord.

PAUL: Bon, je compte sur toi. Prends exemple sur ton frère. Si tu t'y prends bien à la fin de l'année, on est marié tous les deux.

LOUIS: Mariés tous les deux ? Ensemble ?

PAUL: Mais non, pas ensemble. Chacun avec une fille. Qu'il est bête! Bon, j'y vais. Le travail m'attend. N'oublie pas. La prochaine fille qui entre dans le café, tu emploies la tactique que je t'ai expliquée.

* Paul sort du café. Louis boit un verre au bar. Marthe entre dans le café avec son vélo. Elle parle avec un cheveu sur la langue.

MARTHE: Bonjour Louis, Bonjour Maurice, je suis crevée.

MAURICE: Faut te reposer.

MARTHE: Je te parle pas de moi, je te parle de mon vélo. La roue avant est crevée. J'ai du faire cinq kilomètres à pied. (elle pose son vélo contre le mur du café)

MAURICE: Pourquoi tu poses ton vélo sur le mur ?

MARTHE: Où veux-tu que je le pose ailleurs ?

MAURICE: Dehors, comme tous les vélos. C'est pas un parking, ici !

MARTHE: Ca va pas, non ? Si je le laisse dehors, on va me le voler!

MAURICE: Pas de vélo, ici! C'est un café!

MARTHE: Si mon vélo reste dehors, je reste dehors aussi. Où je suis, mon vélo est !

MAURICE: (inarticulé) Et j'suis sûr qu'elle va boire un verre d'eau.

MARTHE: Qu'est-ce tu dis ? Articule quand tu parles ! Et mets-moi un verre d'eau. J'ai soif.

* Marthe s'installe à la table.

MARTHE: (à Louis) Et toi, t'es encore là en train de traîner ? Tu ferais mieux de chercher du travail.

LOUIS: Bonjour, Madame. Je m'appelle Louis Chapus, pour vous servir.

MARTHE: Je le sais que tu t'appelles Chapus. Comme ton père! Je l'ai bien connu, ton père. Aussi fainéant que toi!

* Louis s'approche de Marthe et lui fait un grand sourire qui défigure son visage.

MARTHE: Qu'est-ce que t'as à sourire bêtement comme ça ? T'as gagné au tiercé ou quoi ?

* Louis lui fait un clin d'œil qui ressemble plutôt à une grimace.

MARTHE: Qu'est-ce que t'as à faire des clignements d'œil ? T'as attrapé des tics. Et reste pas debout comme ça, ça me donne le vertige. Assieds-toi, tu paieras pas plus cher!

LOUIS: (s'asseyant) Merci, Madame. Permettez que je vous offre un verre.

MARTHE: Madame ? Permettez ? Tu te sens bien, Louis ? En tous cas, si ça te fait plaisir, tu peux m'offrir un verre. Un verre d'eau!

LOUIS: (à Maurice et en claquant dans ses doigts) Maurice, un verre, s'il te plaît, pour la jolie dame.

* Regard médusé de Marthe. Maurice amène le verre d'eau.

MARTHE: (à Maurice) Dis, Maurice, il en est à son combien ?

MAURICE: Au moins. (il retourne derrière son bar)

LOUIS: Comment vous appelez-vous et que faites-vous dans la vie ?

MARTHE: Comme si tu le savais pas comment je m'appelle. T'as perdu la mémoire ? T'es devenu amnésique ?

LOUIS: (se passant la main dans ses cheveux) T'as de beaux yeux, tu sais.

MARTHE: (les yeux écarquillés de stupeur) T'as eu un accident ? T'es tombé sur la tête ?

LOUIS: Votre visage est comme le rosé frais du matin.

MARTHE: (de plus en plus stupéfaite) Le rosé frais du matin! T'en as bu combien, toi, des rosés frais du matin pour être dans cet état là ? Si c'est pas malheureux! Tu sais réparer une roue de vélo ?

LOUIS: Parfaitement, Madame.

MARTHE: Bon très bien! (Elle se lève et oblige Louis à se lever en le prenant par le col) Alors, tu vas prendre mon vélo, tu vas dehors, tu démontes la roue avant et tu répares le pneu qui est crevé. Et tu peux lui dire toutes les conneries que tu veux à mon pneu.

* Marthe a pris le vélo d'une main, Louis d'une autre et les expédie tous les deux dehors puis elle revient s'asseoir.

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