Il n'y aura jamais de bon roi...
Spectacle jeune public
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PRESENTATION
Il n'y aura jamais de bon roi parce que je ne serai jamais roi
C'est l'histoire d'un Roi très autoritaire mais qui ne parvient pas à régner sur son royaume. Son Fou est vraiment fou, son garde est un incapable, la Reine ne pense qu'à tricoter, son magicien Merlin rate toutes ses formules magiques, et son peuple se rebelle sans cesse.
Beaucoup de personnages cocasses dans cette parodie de conte de fées
Fiche technique
19 personnages
Compter en plus les paysans qui seront un minimum de 5 jusqu'au nombre que vous désirez.
Certains rôles peuvent être joués par la même personne pour limiter le nombre d'acteurs.
Personnages:
Le Fou du Roi
Le conteur
Le Roi
La Reine
Le garde
Merlin
La sorcière
Les paysans
La fée Anita
La fée Rita
La fée Chita
La fille sourde
La fille peureuse
La fille pleureuse
Le perroquet
L'homme à la pierre
La femme furieuse
La grenouille
Falbala
La mari fidèle
Décor:
L'intérieur du château du roi.
Vous pouvez faire une reconstitution fidèle d'une salle de château ou faire plus simple avec un décor peint et même un décor minimum: tentures et deux trônes.
Costumes:
Costumes réalistes ou loufoques
Musiques:
Musiques amusantes à chaque fermeture et ouverture du rideau.
Extrait
* Le rideau de scène est fermé. Un personnage écarte les rideaux et passe devant en avant-scène. C'est le Fou du Roi.
LE FOU: Il était une fois... Dans la ville de Foix, un marchand de foie qui vendait du foie.. .Ce marchand de foie n'avait jamais froid et ne savait compter que jusqu'a trois et malgré cela il livrait son foie a la ville de Troyes car trois fois trois ne font jamais trois...Le marchand de foie croit que tout s'arrête a trois, pas la ville de Troyes mais le chiffre trois et ne livre jamais plus de trois foies a la fois dans la ville de Troyes... Trois foies pour une ville comme Troyes, vous me direz, c'est, ma foi, peu.... Mais il vaut mieux une fois trois foies que trois fois sans foie....
* Une main surgit des rideaux, empoigne le col du conteur et le tire violemment en arrière pour l'amener derrière les rideaux. Presque aussitôt, un autre personnage vient prendre la place du premier.
LE CONTEUR : (toussotant comme pour s'excuser) Hmmnm.. Il était une fois... Il y a bien longtemps, un puissant roi qui régnait sur un grand royaume. Tous les autres souverains des pays environnants enviaient sa gloire et sa richesse. Mais ce grand roi était pourtant bien malheureux. Personne n'oserait souhaiter, même a son pire ennemi, ce que vivait ce monarque. Le roi... s'ennuyait.
* Le conteur disparaît derrière le rideau tandis que celui-ci s'ouvre. Il y a deux trônes sur scène. Un très grand pour le Roi et un plus petit pour la Reine. La Reine est assise et tricote. Le Roi fait les cent pas. Il y a aussi le traditionnel fou du Roi.
LE ROI : Je m'ennuie, je m'ennuie, ce que je peux m'ennuyer, je m'ennuie, je m'ennuie a mourir...
LA REINE : On le saura. Arrête de tourner en rond, je n'arrive pas a compter mes lignes, ça me déconcentre.
LE FOU : La reine est déconcentrée.., de tomates... aux aromates (rire hystérique)
* Le roi et la reine restent de glace.
LE ROI : Il est vraiment con ce fou. Est-ce qu'on est vraiment oblige de le garder ?
LA REINE : C'est la coutume qui le veut. Un roi doit toujours avoir un fou a son service.
LE FOU : A son service.. de table (rire hystérique)
LE ROI : Oui, peut-être, mais est-ce qu'on est obligé d'avoir un fou con ?
LE FOU : Un fou con vaut mieux qu'un faux con car le faux con n'est pas fou et le fou con n'est pas faux. (rire)
LE ROI : (au fou) Mais tu vas la fermer, oui ?
LA REINE : Ne t'énerve pas, Henri mon bichet, ce n'est pas bon pour ton cœur.
LE ROI : Ne m'appelle pas Henri mon bichet devant tout le monde, je suis le Roi.
LA REINE : Il n'y a personne d'autre que le fou, le fou ça ne compte pas, Henri mon bichet.
LE FOU : Le fou ne compte pas... dans ce conte de fous, car on ne compte qu'un fou dans ce conte a la con. (rire)
LE ROI : Il vraiment fou, ce con-là.
LA REINE : évidemment, qu'il est fou sinon on ne l'aurait pas engagé comme fou.
LE FOU : On prit le fou dans cette histoire de fous et le fou se prit un fou-rire dans cette histoire a dormir debout. (rire)
LE ROI : Fou et con, j'ai gagné le gros lot.
LE FOU : Le roi a gagné le gros lot, le gros lolo de la reine. (rire)
LE ROI : Ca suffit, ça suffit.
LE FOU : Salsifis, salsifis, le roi veut des salsifis. (rire)
LE ROI : Tais-toi ou je te fais couper la tête.
LE FOU : Un fou qui s'entête devient un fou sans tête et le fou sans tête s'entête a retrouver sa tête.
LE ROI : (hurlant) Ca suffit, ça suffit
* Un garde entre en courant, une boite de conserves à la main.
LE GARDE : Tout de suite, à vos ordres, Majesté.
* Le garde tend la boite au roi.
LE ROI : Qu'est-ce que c'est que cette boite ?
LE GARDE : Comme vous venez de le demander, Majesté, une boite de salsifis.
LE ROI : (frappant le garde avec son sceptre) Imbécile, idiot, abruti, file, je ne veux plus te voir.
* Le garde s'enfuit
LA REINE : Ne t'énerve pas, Henri mon bichet, ce n'est pas bon pour ton cœur, je te f ai déjà dit.
LE ROI : Je m'ennuie, le fou m'ennuie et quand je m'ennuie et qu'on m'ennuie, je m'énerve.
LE FOU : Le roi sans nuit et la reine sans jour dans un jour sans nuit qui rêve d'une nuit sans roi mais les rêves des rois ne qu'ont qu'ennuis toujours pour ceux qui rêvent la nuit (rire)
LE ROI : Ce fou m'énerve parce qu'il m'ennuie. (hurlant) Garde...
* Le garde entre en avançant à reculons.
LE ROI : Pourquoi avances-tu en me tournant le dos ?
LE GARDE: Vous avez dit tout a l'heure que vous ne vouliez plus me voir.
LE ROI : (frappant le garde avec son sceptre) Idiot, abruti, je suis entouré d'imbéciles. Va me chercher Merlin et en vitesse, imbécile.
LE GARDE : Tout de suite, Majesté.
LE ROI : Majesté, que j'aime tant
LE GARDE : Tout de suite, Majesté que j'aime tant.
LE ROI: File, imbécile.
* Le garde s'enfuit
LE FOU : Le garde file et la reine tricote.., triste histoire d'un roi qui aboie et qui a froid. (rire)
LE ROI : Ce fou m'ennuie, ce fou m'ennuie.
LA REINE : Tout t'ennuie.
LE ROI : Oui, tout m'ennuie.
LE FOU : Tout t'ennuie, tout m'ennuie, tout l'ennuie, si ça continue, il va faire nuit dans ce nid d'ennui.
* Le garde entre.
LE GARDE : Majesté que j'aime tant, voila Merlin.
* Merlin entre et le garde sort
MERLIN : Majesté, que me vaut l'honneur d'être appelé par sa Majesté ?
LE ROI : Merlin, je m'ennuie.
LE FOU : Les ennuis pour Merlin quand le roi s'ennuie car ennui de roi nuit à autrui. (rire)
MERLIN : Voulez-vous entendre la voix du ciel pour vous distraire ?
LE ROI : Quelle voix du ciel ?
MERLIN : La voix qui sait tout et qui répond à tout, Majesté.
LE ROI : Qui sait tout et qui répond à tout ?
MERLIN : A tout.
LE ROI : Pas possible... Si cette voix sait vraiment tout, demande lui donc ce que je dois faire pour me faire aimer de mon peuple.
MERLIN : (levant les bras au ciel) Oh, Grand Esprit qui sait tout, réponds à cette question: Que doit faire le roi pour se faire aimer de son peuple ?
* Silence
LE ROI : Tu es sûr que ça marche ?
MERLIN : Oui, oui. Ca sonne, il faut attendre qu'il décroche. Je répète, grand esprit qui sait tout, réponds à cette question: que doit faire le roi pour se faire aimer de son peuple ?
UNE VOIX : Démissionner....
LE ROI : (frappant Merlin avec son sceptre) Traître, Espèce de sale Traître...
MERLIN : Aïe, ce n'est pas de ma faute, Majesté, c'est la voix qui sait tout, aïe...
LE ROI: Tu es ventriloque, je suis sur que tu es ventriloque, traître, renégat, révolutionnaire, conspirateur.
MERLIN : Aïe, arrêtez, Majesté, j'ai une autre idée pour vous divertir....
LE ROI : (cessant de frapper) si c'est une idée du même genre, tu peux te la mettre ou je pense.
LA REINE, LE FOU, MERLIN : Où ça ?
LE ROI : Dans les narines...
MERLIN : Majesté, je me suis laissé dire qu'il y a une sorcière de passage dans notre ville.
LE ROI : Une sorcière ? Qu'on la brûle.
MERLIN : D'après mes renseignements, c'est une sorcière qui a de grands pouvoirs.
LE ROI : de grands pouvoirs ! Qu'on me l'amène. (hurlant) Garde...
* Le garde entre en courant.
LE GARDE : Oui, Majesté.
LE ROI : Il y a une sorcière en ville. Va la chercher et amène-la ici.
LE GARDE : Tout de suite, Majesté.
* Le garde sort en courant
LE ROI : En attendant que cette sorcière arrive, Que proposes-tu, Merlin, pour distraire ton roi ?
MERLIN : Une devinette vous satisferait-elle, Majesté ?
LE ROI : A condition que je sache répondre, va pour une devinette.
MERLIN : Qu'est-ce qui est gros, bleu, qui mange des pierres et qui vit à 300 mètres sous terre ?
LE ROI : J'ai beau réfléchir, je ne vois pas. Qu'est-ce que c'est ?
MERLIN : Un gros bleu mangeur de pierres souterrain, Majesté.
LE ROI : (frappant Merlin avec son sceptre) Stupide, complètement stupide...
MERLIN : Aïe, attendez, Majesté, j'en ai une autre, aïe...
LE ROI : Si elle est aussi stupide que la première, tu peux te la mettre ou je pense.
LA REINE, LE FOU, MERLIN : Où ça ?
LE ROI : dans les trous de nez.
MERLIN : Majesté, imaginez que l'on creuse un trou jusqu'au centre de la terre et qu'on laisse tomber une pierre dans ce trou, pensez-vous que cette pierre puisse atteindre le fond de ce trou ?
LE ROI : Évidemment, oui.
MERLIN : Je suis désolé de vous contredire, Majesté, mais non.
LE ROI : (vexé) Et pour quelle raison cette pierre ne pourrait-elle pas arriver au fond du trou ?
MERLIN : Parce qu'à 300 mètres sous terre, elle se fera avaler par le gros bleu mangeur de pierres souterrain.
* Tous rient sauf le roi.
LE ROI : (frappant Merlin) Imbécile, stupide Imbécile, abruti...
* Le garde entre en se bouchant le nez.
LE GARDE : Majesté, la sorcière que vous m'avez demandée attend que vous daignez la recevoir.
LE ROI : (cessant de frapper Merlin) Fais-la entrer et emmène Merlin a 300 mètres sous terre ou tu lui donneras 300 coups de fouet.
LE GARDE : A vos ordres, Majesté.
* Le garde saisit Merlin et l'emmène.
MERLIN: (fataliste) Il n'y aura jamais de bon Roi parce que je ne serai jamais Roi.
* Le garde et Merlin sortent.
LA REINE : tu devrais être moins sévère avec Merlin, mon bichet, il te rend parfois de grands services.
LE ROI : Moi aussi, je lui rends service. Les coups de fouet, c'est bon pour la santé, ça active la circulation du sang.
* La sorcière entre.
LA SORCIÈRE : Majesté, vous m'avez demandée ?
LE ROI : (se bouchant le nez) Ainsi donc, vous êtes une sorcière.
LA SORCIÈRE : Je suis la sorcière Archisorcière, pour vous servir, Majesté.
LE ROI : Quels sont tes pouvoirs ?
LA SORCIÈRE : Tout ce que vous désirerez tombera du ciel.
LE ROI : Ce que je veux tombera du ciel ?
LA SORCIÈRE : Aussi vrai que je suis la sorcière Archisorcière.
LE ROI : Je veux... Je veux...? Qu'est-ce que je veux ? J'ai tout.. Je veux... Je veux une guitare.
LA REINE : Une guitare ?
LE ROI : Oui, une guitare. Et alors ? Qu'aurais-tu demandé, toi ?
LA REINE : Une machine à tricoter.
LE ROI : Ca n'a pas été encore inventé.
LA REINE : Justement.
LE ROI : JE VEUX une guitare.
LA SORCIÈRE : (levant les bras) Par le sabot pourri de Satan et le bouc puant de Lucifer, faites que le vœu du Roi se réalise.
* Des éclairs illuminent le ciel, on entend le tonnerre, puis une guitare tombe du ciel et se fracasse en mille morceaux sur le sol. Le roi ramasse un morceau de guitare et le regarde bêtement
LE ROI : Tout ce que je yeux tombera du ciel... Bien sûr, bien sûr... (hurlant) Garde...
* Le garde entre.
LE ROI : Emmenez cette sorcière et faites en sorte qu'on lui administre 500 coups de guitare sur la tête.
LE GARDE : A vos ordres, Majesté.
* Le garde emmène la sorcière.
LA SORCIÈRE : Je me vengerai, tu seras maudit, je reviendrai te tourmenter.
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